L'aube, rouge de sang qui baigne nos veines
S'est éteinte soudainement sous la foudre de la haine.
Cœur dévoré, charogne avortée moisissante de peine.
Mon regard s'est posé sur l'épave à la dérive
J'ai touché, dégoûtée, ce corps inanimé sur la rive
Visage défiguré par la déchéance, chavire le navire.
Chaste adieu d'une mémoire refoulée
Vaste champ de films décousus, j'ai foulé
Le sol aride d'une page de vie défoulée.
Si tu reviens, je t'éteins, coulé par une étreinte
du matin
Tu dors en vain loin pour laver ta honte et ton venin.
Serpent d'une nuit éclaboussée par les vapeurs de la vérité
Mise à nu, torturée, triturée, terrifiée,
pétrifiée,
elle vomit sa charité
Pour taire une aigreur démesurée, crépuscule dévoré
par pure vanité.
Orgueil, infâme assassin, mainmise sans destin,
Catin ! Supercherie d'un ego qui s'enlise en vain.
I have to go.
Réponse
tout de go, sans accent, ni emprunt.
Aurore couleur rubis d'une histoire qui s'achève
et s'enlise
Dans les marécages, vase évasée
du souvenir effacé, ma devise :
Marcher sans plonger dans la boue d'une trahison annoncée, je me ravise.
Aigrie, la tumeur du béant sculptée par la lâcheté
de l'homme désarmé
Lâche un râle qui s'exalte, il exhale pâle
une rafale, désemparé.
Nudité des sentiments mitigés, du gris il s'est emparé.
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