miércoles, 30 de julio de 2014

Vi(n/v)o

Vino
y se fue.
Vino
y nos vimos.
Vino,
¡brindemos!



Vivo
y me quedo.
Vivo
queda el recuerdo.
Vivo
y me muero.

domingo, 13 de julio de 2014

Luna llena ..O..



Luna llena

He vuelto a dormir otra noche en la vecindad del cementerio

El cielo estaba despejado, soñé
El peso de las pulpas y la huida de la serpiente al pasar el viento
Son para este sueño, este rumbo frondoso
Bajo el enredo de la hiedra negra
Donde dejó de reír el pájaro de las profecías

Soñé que soñaba el peso de las pulpas

Bajo la cúpula de la hiedra y el enredo negro de las viejas trampas
No me despertaba ninguna risa de pájaro irónico
Ninguna advertencia al borde de la herida
O resquicio mortal
Abierta bajo los ríos de luna

Peso de la hiedra sin pulpa, enredo culpable de maleza

Y tú serpiente huidiza sobre la piedra negra
Área de hojas desnudas, reja de arena
Sin embargo al no pasar augurio emplumado
Vaya silencio con mirada fosforescente

Ya está, estoy soñando, soñé

A la luna llena le da lo mismo estos desquicios
Pierdo el rastro blanco, el camino blanco
Pierdo el espacio y la luz
O tristeza de nuestras carnes, cicatrices
Barrancos del corazón, ruinas al nacer el día
Pierdo el espacio de las alas desplegadas
Encarcelado en filetes pegajosos
Cual una momia de la que me reiré todo el día a carcajada triste

Adaptación de "Pleine lune"


jueves, 10 de julio de 2014

Iguales

Leguas de lenguas,
Trabalenguas.
Murciélagos de aguas lacustres
Destellos de luces ilustres.
Tengo cita con el recuerdo.

Eco gráfico de la vida fetal
Grotesco tráfico sideral
Dantesco, trágico y letal
Por senderos de venas, tránsito ilegal.

viernes, 4 de julio de 2014

Asymétrie en miroir

Une chose est certaine, l'incertitude est le maître-mot en traduction. Pourtant c'est un sujet qui n'est jamais abordé dans les congrès ! Un tel déni montre à quel point l'héritage théorique a modelé la réflexion sur la traduction. Les guerres fratricides entre écoles qui opposent la littéralité à la liberté, la fidélité à la trahison, la neutralité au parti pris, l'objectivité à la subjectivité, la clarté à l'ambiguïté ont marqué au fer rouge les théories qui hantent l'esprit et les dédales de la traductologie. Il est grand temps de s'affranchir du joug des dualités et de trouver une nouvelle voie qui tienne compte des incertitudes et les intègrent dans l'activité traduisante.

Pour ce faire, il faut repenser le processus de traduction et déterminer quels facteurs doivent être mis en avant pour déceler l'équivoque, l'imprécision, les fluctuations, etc. Le traducteur, au lieu de faire l'autruche, aurait tout à y gagner s'il traquait l'incertitude non pas pour la mettre à bas, mais bien au contraire pour la ramener à flot. La traducteur n'est pas prestidigitateur,  il est interprète -dans tous les sens du terme- et se doit de mettre le doigt sur les zones d'imprécisions, soient-elles textuelles, linguistiques, culturelles, rhétoriques, contextuelles ou autre.

Baguette en main -non pas celle du magicien-, le traducteur est un chef d'orchestre impromptu dans un espace-temps hétérogène où la mélodie est jouée par des musiciens qui interprètent une partition selon des règles de distribution différentes, et ce, dans un monde où la communication syncopée à tout-va impose des rythmes effrénés. L'activité traduisante s'apparente donc plus à une jam session où les intervenants improvisent sans se préoccuper du chef d'orchestre. Au traducteur de chercher la manière la plus adéquate de transformer la cacophonie en harmonie dans le cadre bien précis défini par l'acte communicatif, sorte de cérémonie à laquelle prennent part des acteurs sociaux qui dialoguent et échangent des informations selon des conventions réglementées.

Face à la certitude de l'équivalence qui s'érige comme principe recteur de l'activité traduisante se dresse l'incertitude remettant en question tout l'édifice idéologique de la traduction qui risque de s'effondrer à la moindre fausse note, tel un château de cartes. Le doute plane; revient alors la sempiternelle question : comment être sûr des intentions de l'auteur, des attentes du récepteur, de l'effet escompté et des motivations du commanditaire ? Et si l'enjeu n'était pas d'atteindre à tout prix la précision, mais d'identifier les zones d'ombre et les transposer dans le texte traduit ?

Répondre à ces questions c'est tenter de conserver le sfumato de l'image qui se reflète dans les eaux troubles de la traduction. C'est plus que jamais ébaucher une révolution de la traduction et sortir de l'ombre les imprécisions pour faire du flou artistique notre meilleur allié.

La louve

Ecrivons sur la page Pendant que la mer dégage Si la mère enrage Elle effacera toutes les pages