sábado, 7 de diciembre de 2013

La mort

La mort
c'est souvent la peur,
deux alliées féminines
qui font frémir,
les yeux écarquillés par l'horreur.

Pourtant, la mort
c'est aussi le remords
de se mordre
la langue pour avoir tu, avorté
les mots tranchants
à la lisière du blessant
ces mots, à la saveur du sang,
répudiés, refoulés, rétrogradés.


Enfin, la mort
c'est gommer tous les torts
amers et retors, 
signer un accord
tacite, posthume et silencieux comme l'or
s'aventurer dehors
pour pleurer un corps
enfoui de souvenirs d'alors.




Pour lui, grand homme,
la mort c'est un début :
des pétales qui s'ouvrent au pardon,
un sourire de grâce bienvenue,
deux mains qui se joignent,
le diapason de contraires,
une poigne,
deux yeux qui se ferment à l'unisson,
l'herbe qui pousse,
le recommencement,
la lumière toujours aussi douce,
et un coeur sans renoncement.

La mort


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