sábado, 4 de enero de 2014

L'ivresse livresque



Ils veulent en finir avec l'accent 
Le bousculer, le déplacer
Le pousser à bout, le chasser
Le balayer de la cour des grands.

Ils se montrent arrogants,
Méprisent la différence si prisée,
Étouffent l'écrit, tente de l'achever,
Manifestent un certain agacement.

Ils veulent nous faire grincer des dents,
Étriper la langue, couper l'herbe sous le pied,
Nous faire un tour de nez,
Dos au mur, sommes-nous moins performants ?



Ils se vantent, en oublient ce qui est bienséant,
Barbares de la langue, voyous dévergondés,
vikings arrivistes, cowboys abrutis par la stupidité,
Seule la gastronomie conserve tous ses arômes, désobligeant.

Ils fredonnent des tubes sans aigus, est-ce intelligent ?
Sans les graves, ils entonnent nos chansons massacrées,
Ils tissent leur toile de soie par à-coups ^^^^^^^ déplacés
Rechignent à preserver l'apostrophe, c'est indécent !



Le rêve américain s'est condamné à mort, quel gâchis !
À force de tout vouloir réduire à leur image, quel dommage !
Ils ont écorché l'élégance à coups de couteaux, vrai fléau,
Nous voilà impuissants, ils nous ont expropriés, expoliés
À quand l'exhumation de nos langues pillées, violées, défigurées ?




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La louve

Ecrivons sur la page Pendant que la mer dégage Si la mère enrage Elle effacera toutes les pages