miércoles, 14 de octubre de 2015

Éloge de la lenteur

Elle avance sans frayeur sur le fil détendu de la vie
Se fraie un chemin tout en douceur, épanouie,
Légère, insouciante, les pensées bercées par son rire
Qui éclate sans sanglots ni débris. La voilà qui arrive.

Enfin ! S'écrient les impatients, pestant et rouspétant
A l'encontre de la joie qu'elle arbore d'un regard triomphant.
C'est l'enfant, lent, donc insolent, sans coup de vent
C'est toi, mon cœur, nonchalante, élégante... tu descends.

Les courses effrénées, les pas précipités, les mots dispersés,
La foule sous la houle, le raz de marée qui démarre en trombe,
Les gestes saccadés, le rythme décuplé, les visages sombres 
Sombrent dans l'abîme du temps, que rien ne peut arrêter.

Dépêche-toi, cours, on y va, j'accoure, t'as fini ? Scandent les parents.
Quant aux dirigeants, ils orchestrent à la va-vite leur emploi du temps
Sautent dans un avion, pressent le pas, s'agitent, arrivent sur les dents
Puis, à bout de nerfs, furibonds, ils finissent par s'effondrer, c'est dément !

Mais où vont-ils lancés comme des fusées ? Creuser leur tombe tout simplement.

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A vous de jouer... Les dés sont jetés.

La louve

Ecrivons sur la page Pendant que la mer dégage Si la mère enrage Elle effacera toutes les pages