Attrapée entre les manettes du temps
La condition humaine,
Telle d'infimes insectes,
Se débat pour se libérer de l'empire de la toile d'araignée.
Elle livre à chaque instant
Une bataille malsaine
Entre arrogance et sectes
Jusqu'à s'essouffler, grotesque, sous les regards boursoufflés.
Nulle échappatoire au présent
Qui la rattrape malgré toutes les peines
De mort ou de vie suspecte
Détenue par les à-coups du fil retors des années.
Au botox orthodoxe étonnant
L'humanité voue une haine
À la jouvance abjecte
D'un visage subjugué par le bistouri désincarné.
La Parole J’ai la beauté facile et c’est heureux. Je glisse sur les toits des vents Je glisse sur le toit des mers Je suis devenue sentimentale Je ne connais plus le conducteur Je ne bouge plus soie sur les glaces Je suis malade fleurs et cailloux J’aime le plus chinois aux nues J’aime la plus nue aux écarts d’oiseau Je suis vieille mais ici je suis belle Et l’ombre qui descend des fenêtres profondes Epargne chaque soir le coeur noir de mes yeux. Paul Eluard, Capitale de la douleur, 1923
miércoles, 20 de mayo de 2015
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