Ca suffit de nous bassiner que l'amour
Eclaire notre vie pour toujours.
Foutaises ! Je condamne le raffinement d'un jour
L'émoi effervescent du compte à rebours.
Sous le feuillage des émotions inavouées
Siffle des murmures désavoués.
Dans l'infini du souffle printannier,
Le tremblement imperceptible d'une épaule dénudée
A déchaîné la passion de la chair.
Ton beau visage aux teintes claires s'éclaire
Ton corps, délicatesse exquise, raffinement pubère
Où j'enfouis mes fantasmes imaginaires,
Sans la moindre faute originelle, s'épanouit tel le chrysanthème.
Hérétique, lunatique, frappée d'anathème
Je m'exhibe en nymphomane sous le joug des blasphèmes
Et en réponse au va-et-vient de ton bassin, je m'écrie : "j'aime !!"
Mon horloge biologique s'est déréglée
Le rythme sysmique s'est dédoublé
Ah ! toi, l'amitié, te voilà dévisagée
Quant à la fidélité, de tes attaches tu es enfin déliée !
La Parole J’ai la beauté facile et c’est heureux. Je glisse sur les toits des vents Je glisse sur le toit des mers Je suis devenue sentimentale Je ne connais plus le conducteur Je ne bouge plus soie sur les glaces Je suis malade fleurs et cailloux J’aime le plus chinois aux nues J’aime la plus nue aux écarts d’oiseau Je suis vieille mais ici je suis belle Et l’ombre qui descend des fenêtres profondes Epargne chaque soir le coeur noir de mes yeux. Paul Eluard, Capitale de la douleur, 1923
lunes, 20 de abril de 2015
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