La Parole J’ai la beauté facile et c’est heureux. Je glisse sur les toits des vents Je glisse sur le toit des mers Je suis devenue sentimentale Je ne connais plus le conducteur Je ne bouge plus soie sur les glaces Je suis malade fleurs et cailloux J’aime le plus chinois aux nues J’aime la plus nue aux écarts d’oiseau Je suis vieille mais ici je suis belle Et l’ombre qui descend des fenêtres profondes Epargne chaque soir le coeur noir de mes yeux. Paul Eluard, Capitale de la douleur, 1923
sábado, 23 de septiembre de 2017
miércoles, 3 de mayo de 2017
La mort II
La mort fascine autant qu'elle effraie
Je l'ai côtoyée de très près, trop près
Et pourtant elle renvoie à la vie qui nous est si chère
Comme l'obscurité fait jaillir la lumière
Comme le froid extrême s'assimile à la flamme
Comme la misère se nourrit de l'opulence que je condamne
Comme l'oiseau vole malgré la gravité
Comme l'enfant tombe pour mieux se relever
Comme le doute nous assaille pour nous affranchir
Comme la liberté pèse sur nos chaînes du repentir
Comme le souffle frêle du mourant résonne dans nos têtes
Comme le silence d'or fait écho au vacarme et à la tempête
Comme le mirage assouvit la soif du désert
Comm
Je l'ai côtoyée de très près, trop près
Et pourtant elle renvoie à la vie qui nous est si chère
Comme l'obscurité fait jaillir la lumière
Comme le froid extrême s'assimile à la flamme
Comme la misère se nourrit de l'opulence que je condamne
Comme l'oiseau vole malgré la gravité
Comme l'enfant tombe pour mieux se relever
Comme le doute nous assaille pour nous affranchir
Comme la liberté pèse sur nos chaînes du repentir
Comme le souffle frêle du mourant résonne dans nos têtes
Comme le silence d'or fait écho au vacarme et à la tempête
Comme le mirage assouvit la soif du désert
Comm
sábado, 29 de abril de 2017
lunes, 3 de abril de 2017
Desconcierto
Con ganas de compartir momentos
Me quedé sola porque estaba sin aliento
De tanto explicarte aquello que siento
Cuando tu cara como un aspaviento
Se ensombrece y vence ese sentimiento,
Cóctel explosivo de ira y descontento.
Palabras que sacuden mi desconcierto
Palabras que se las lleva voraz el viento
Palabras que suenan como notas en movimiento
Palabras que destapan tu ánimo violento.
Palabras, qué sé yo, que agotan nuestro
tiempo.
Gritos como destellos que surcan el cielo
Voceríos desaboríos silban como el hielo
En el eco glaciar blanco del desconsuelo,
Y tú sin entrar en las razones del destiempo
Y yo sin poder ofrecer una mano de sustento.
El frío no consigue enfriar el agobiante fuego
Que hierve como una frontera entre cabreo,
Desmadre, mal genio y jauría de perros.
domingo, 26 de marzo de 2017
Sin título
Miro las aguas del río: corren
Siento la brisa del frío: discurre
Veo las nubes y me desvío: que no me mojen
Pienso en la mar y mi destino: se pudren
Me envolviste de tus risas ebrias
Tu boca cercana a mi oído; así eras.
Buscaba palabras suaves, inocencia
Deshice el camino de una vida
Descubrí mi alma de amor dolida
Desatendí la paz que en mi nacía
Me despedí liviana, libre y aturdida
No supe decir no, me atraganté sin ruido
De sueños en el bosque oscurecido
¡Qué pena! Allí podría haber huido
Siento la brisa del frío: discurre
Veo las nubes y me desvío: que no me mojen
Pienso en la mar y mi destino: se pudren
Me envolviste de tus risas ebrias
Tu boca cercana a mi oído; así eras.
Buscaba palabras suaves, inocencia
Deshice el camino de una vida
Descubrí mi alma de amor dolida
Desatendí la paz que en mi nacía
Me despedí liviana, libre y aturdida
No supe decir no, me atraganté sin ruido
De sueños en el bosque oscurecido
¡Qué pena! Allí podría haber huido
sábado, 25 de marzo de 2017
Duo
Organisation : DENIS GARDON et CLAUDE CLAVERIEADRESSE DE RESIDENCE :CAFE RESTAURANT LE PLATANEBoulevard de la Cluse 91 1205 GENEVEhttp : laboratoiredidees.blog.tdg.chMARDI 21 MARS 18 h 30 à 20 h 30à l’occasion de la Journée mondiale de la Poésie. Un café Philo laboratoire d’idées consacré à la poésie et à sa place dans la société.« La Poésie par sa diversité créatrice interroge sur notre usage des mots et notre compréhension du monde ». ( UNESCO)Une sélection de poèmes de Suisse, d’Europe d’Asie, d’Afrique, des Amériques, et de poèmes choisis - une libre parole qui imagine et agit, Claude Claverie et Denis Gardon vous livreront leur choix par leur lecture.Avec en première partie : une performance danse-poésie avec MAITE ARAGONÉS LUMERAS.À contre-coeur
Elle se meurtEt lui, à son encontre,Raconte leur rencontre.Une vie, ou plutôt deux,À contre-courant, eux.Un com(n)te et une reineÀ compte-gouttes s'égrènentUn regard, une mainPour ou contre : jeu de vilains.Lassée, elle le trompeLui, as du contre, attend qu’elle rompe.La corde résiste, il la grondeDehors le tonnerre gronde.Sans contrainte, elle se dévergondeElle et son contraireContrarié virent à l’aigre.Contre toute attente,Elle joue, elle le hante,A contrario il se vante.Chut ! Que rien ne s’évente !De paradoxes et contradictionsS’embrasent leurs prédictions :Pour ou contre, sont ouverts les parisQuant au mari totalement mariEn contre-poids misePour rejoindre sa promiseContraint par l’amourArraché d’une bouche, un jour.À contre-jour, joue contre joueUn couple danse, avanceElle lui fait des avancesPeine perdue, il contrattaque, elle avoue.Il savoure, contrefait une moue,Elle s’ouvre, contrite, et joue.Elle, trois contre unLui, sur son trente-et-un.
domingo, 19 de marzo de 2017
.....
Victimas inocentes
Dolor indecente
Sin lista ni memoria
¿Acaso se fracasó en la escoria
El tiempo, negación del trauma?
Asesinos impunes
Recuerdo de la ausencia...
Regresaron un lunes
De luna llena, sin vergüenzas
Enfrascado en un ataúd
Te tiraron en la fosa común
Vaciaron bolsillos
Con tintineo y ruido
Lagrimas de cemento
Pálidas, en el cementerio,
Las faldas negras de las viudas
Limpian de su canto las tumbas.
Pruebas de la memoria llora
Con su niña en brazos ahora
Para no olvidar la masacre
Tú, gobierno ilegítimo, ya te vale.
Dolor indecente
Sin lista ni memoria
¿Acaso se fracasó en la escoria
El tiempo, negación del trauma?
Asesinos impunes
Recuerdo de la ausencia...
Regresaron un lunes
De luna llena, sin vergüenzas
Enfrascado en un ataúd
Te tiraron en la fosa común
Vaciaron bolsillos
Con tintineo y ruido
Lagrimas de cemento
Pálidas, en el cementerio,
Las faldas negras de las viudas
Limpian de su canto las tumbas.
Pruebas de la memoria llora
Con su niña en brazos ahora
Para no olvidar la masacre
Tú, gobierno ilegítimo, ya te vale.
viernes, 17 de marzo de 2017
martes, 14 de marzo de 2017
viernes, 10 de marzo de 2017
Changeons de ton...
Quel superbe secrétaire !
Quelle superbe secrétaire !
Oh, qu’il est adorable ce chien !
Oh, quelle est adorable cette chienne !
Il est le maître absolu, voyons !
Une bonne maîtresse de maison.
Un homme mondain
Qui a du chien
Une femme mondaine
Qui est une chienne.
C’est un bon gars !
C’est une vraie garce, et voilà !
Alors ? À quoi renvoie le féminin ?
Vous conviendrez que ce jeu vilain
Nargue et dénigre impunément
La moitié de la population, quasiment.
Quelle superbe secrétaire !
Oh, qu’il est adorable ce chien !
Oh, quelle est adorable cette chienne !
Il est le maître absolu, voyons !
Une bonne maîtresse de maison.
Un homme mondain
Qui a du chien
Une femme mondaine
Qui est une chienne.
C’est un bon gars !
C’est une vraie garce, et voilà !
Alors ? À quoi renvoie le féminin ?
Vous conviendrez que ce jeu vilain
Nargue et dénigre impunément
La moitié de la population, quasiment.
lunes, 6 de marzo de 2017
Haïkus Aphrodite
Quand tu me chatouilles
L’alcôve, royaume inassouvi, je mouille.
Toi, tu poursuis tes fouilles.
Nuit transpercée
Draps maintes fois bercés.
Je suis blessée.
L’audace de tes caresses
Réveille mes sens en émoi qui se dressent.
Je suis une déesse.
Vagin en éveil
Dans l’abandon je m’emerveille.
Râles, avant le sommeil.
Pour cette nuit blanche
Tu m’offres ton corps en avalanche.
Dehors la pluie tranche.
Clapotis de pluie,
D’une nuit dans tes bras adoucie.
On me dit si jolie.
L’alcôve, royaume inassouvi, je mouille.
Toi, tu poursuis tes fouilles.
Nuit transpercée
Draps maintes fois bercés.
Je suis blessée.
L’audace de tes caresses
Réveille mes sens en émoi qui se dressent.
Je suis une déesse.
Vagin en éveil
Dans l’abandon je m’emerveille.
Râles, avant le sommeil.
Pour cette nuit blanche
Tu m’offres ton corps en avalanche.
Dehors la pluie tranche.
Clapotis de pluie,
D’une nuit dans tes bras adoucie.
On me dit si jolie.
miércoles, 1 de marzo de 2017
martes, 28 de febrero de 2017
domingo, 26 de febrero de 2017
sábado, 25 de febrero de 2017
viernes, 24 de febrero de 2017
jueves, 23 de febrero de 2017
viernes, 17 de febrero de 2017
Aires de trompeta para ti
--------------------------------------------------------
El olor a azalea
rompe el silencio ventoso.
Sube la marea.
----------------------------------------------------------
Dejaré de recordar
cuando el ir y venir del mar
limpie huellas.
Solo entonces podré descansar.
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miércoles, 15 de febrero de 2017
miércoles, 8 de febrero de 2017
Et si...
Et si la société s’inspirait des peuples anciens,
De nos ancêtres les Africains
Et au lien du paternalisme malsain
On se tournait vers le maternalisme ?
Et si au lieu de produire des armes
Qui esseulent les mères en larmes
On fabriquait des mandalas de charme
Pour prier toutes et tous sans vacarme ?
Et si l’homme blanc se décidait enfin
À rendre les richesses obtenues par pots-de-vins
À demander pardon pour les offenses et son dédain
À cesser d’imposer sa loi au nom d’un pouvoir divin ?
Et si l’on déjouait les plans par trop mesquins
Des assoiffés de sang qui tuent sans se salir les mains
Pour vaincre le Mal qu’ils sèment à tout bout de champ
Là où les femmes ont semé les graines au vent ?
Merci d’adresser vos réponses à vos tendres enfants
Ils vous en seront éternellement reconnaissants.
De nos ancêtres les Africains
Et au lien du paternalisme malsain
On se tournait vers le maternalisme ?
Et si au lieu de produire des armes
Qui esseulent les mères en larmes
On fabriquait des mandalas de charme
Pour prier toutes et tous sans vacarme ?
Et si l’homme blanc se décidait enfin
À rendre les richesses obtenues par pots-de-vins
À demander pardon pour les offenses et son dédain
À cesser d’imposer sa loi au nom d’un pouvoir divin ?
Et si l’on déjouait les plans par trop mesquins
Des assoiffés de sang qui tuent sans se salir les mains
Pour vaincre le Mal qu’ils sèment à tout bout de champ
Là où les femmes ont semé les graines au vent ?
Merci d’adresser vos réponses à vos tendres enfants
Ils vous en seront éternellement reconnaissants.
martes, 7 de febrero de 2017
Cri du cœur
Le regard droit devant, je marche sur la corde raide
J’avance sans tituber verte de peur. La haine
Jette, dans les airs, l’encre de seiche. Les éclats de peine
Emmènent mes pensées. J’invoque de l’aide.
J’entends les cris, sous mes pieds la corde crisse
Perdre pied sans craquer, respiration à la traîne.
Le moi, que je déteste, se désespère, se déchaîne
Le vide autour de moi m’interpelle, je me hisse.
Que de supplices faut-il subir pour être mère ?
Le bas m’attire, je cède au temps qui s'égrène
Sans remède pour la plaie sévère qui saigne
Et baigne le fond verdoyant d’un rouge vermeil.
Elle s’est égarée, ma tête à fait rouler sur le gel,
La foule s'émerveille de ce corps décapité, sans chef
À couvrir, sans tête à garnir. Et le moi à tue-tête hèle
La tête haute, la tête en l’air, le tête-à-tête ; bref
Sans queue ni tête, je vénère la paix ici même.
Le visage blême, la haine au ventre, le cœur en peine,
Je me heurte à moi-même, image nette d’un « je » flou.
Elle m’appelle maman pourtant, mais me pousse au courroux
Dans la flamme alerte de mes nerfs qui craquent, ma chair
Aux entrailles entrouvertes rêve d'être sereine et non éclair
Déchirant mon ciel, ma vie, enfin elle, ... et moi, aigres
Avec, pour maigre réconfort, la corde toujours aussi raide.
La haine m’emmène vers la peine, une plaine où se traînent
Les unes et les autres, elle et lui. « Que l'amour nous vienne en aide »
Scandent les voix des sans voix, l’araignée me rattrape, hisse
Son fil qu’elle tisse pour l’envers tapisser. Araignée mère
Araignée reine, mygale, tarantule, les fils le temps égrènent
Et attrapent moustiques repus de sang ; couleur vermeil.
Noble tâche que d'être mère, et le « moi » à l'étroit saigne,
Fuit la chaleur torride. Ici, les hyènes et leurs cris gèlent
Le sang vibrant de vie, le sang de la femme, des cheffes
De villages lointains dans l’intemporelle vallée où les louves hèlent
Pour ne pas pleurer, sans force pour hululer leur incessante peine,
Blessées par les chasseurs aux rires gras, au regard fou et souffle bref,
Aveuglés par leur bestialité éprouvée, ...ivrognes, ceux-là mêmes
Qui, gonflés d’orgueil, se prennent pour des dieux. Ils peinent
À voir ce que la Mère Nature a offert de plus précieux dans le flou
De leur vision du réel, vénérant la virilité dans les armes du courroux.
Après une journée éprouvante et une semaine terrifiante...
J’avance sans tituber verte de peur. La haine
Jette, dans les airs, l’encre de seiche. Les éclats de peine
Emmènent mes pensées. J’invoque de l’aide.
J’entends les cris, sous mes pieds la corde crisse
Perdre pied sans craquer, respiration à la traîne.
Le moi, que je déteste, se désespère, se déchaîne
Le vide autour de moi m’interpelle, je me hisse.
Que de supplices faut-il subir pour être mère ?
Le bas m’attire, je cède au temps qui s'égrène
Sans remède pour la plaie sévère qui saigne
Et baigne le fond verdoyant d’un rouge vermeil.
Elle s’est égarée, ma tête à fait rouler sur le gel,
La foule s'émerveille de ce corps décapité, sans chef
À couvrir, sans tête à garnir. Et le moi à tue-tête hèle
La tête haute, la tête en l’air, le tête-à-tête ; bref
Sans queue ni tête, je vénère la paix ici même.
Le visage blême, la haine au ventre, le cœur en peine,
Je me heurte à moi-même, image nette d’un « je » flou.
Elle m’appelle maman pourtant, mais me pousse au courroux
Dans la flamme alerte de mes nerfs qui craquent, ma chair
Aux entrailles entrouvertes rêve d'être sereine et non éclair
Déchirant mon ciel, ma vie, enfin elle, ... et moi, aigres
Avec, pour maigre réconfort, la corde toujours aussi raide.
La haine m’emmène vers la peine, une plaine où se traînent
Les unes et les autres, elle et lui. « Que l'amour nous vienne en aide »
Scandent les voix des sans voix, l’araignée me rattrape, hisse
Son fil qu’elle tisse pour l’envers tapisser. Araignée mère
Araignée reine, mygale, tarantule, les fils le temps égrènent
Et attrapent moustiques repus de sang ; couleur vermeil.
Noble tâche que d'être mère, et le « moi » à l'étroit saigne,
Fuit la chaleur torride. Ici, les hyènes et leurs cris gèlent
Le sang vibrant de vie, le sang de la femme, des cheffes
De villages lointains dans l’intemporelle vallée où les louves hèlent
Pour ne pas pleurer, sans force pour hululer leur incessante peine,
Blessées par les chasseurs aux rires gras, au regard fou et souffle bref,
Aveuglés par leur bestialité éprouvée, ...ivrognes, ceux-là mêmes
Qui, gonflés d’orgueil, se prennent pour des dieux. Ils peinent
À voir ce que la Mère Nature a offert de plus précieux dans le flou
De leur vision du réel, vénérant la virilité dans les armes du courroux.
Après une journée éprouvante et une semaine terrifiante...
domingo, 5 de febrero de 2017
Hoy es ayer/aujourd'hui c'est hier
Tiempos coetáneos
Hoy es ayer. ¿Y si ayer fuese mañana?
Morada adorada, niña, sangre de mi alma.
Ayer fue hoy. ¿Y si hoy fuese mañana?
Inmortalizad en la frágil franja de la esperanza.
Mañana será ayer. ¿Y si mañana fuese como volver,
desaparecer, vencer el espacio y el tiempo torcer?
Ayer: retroceder, abstraer el recuerdo del atardecer,
Trasponer, transcender, lo hilvanado descoser.
Hoy fue la vida relamer, el pretérito desatender,
el miedo remorder, a la postre rejuvenecer.
Mañana es interrogantes sustraer, vertientes descomponer,
sueños por engrandecer, luces del amanecer.
Temps contemporains
Aujourd'hui c'est hier. Et si hier était demain ?
Demeure adorée, sang de mon âme, la douceur de ta main.
Hier fut aujourd'hui. Et si aujourd'hui était demain ?
Immortalisée dans la plage fragile de l'espoir incertain.
Demain sera hier. Et si demain signifiait revenir,
Disparaître, vaincre l'espace et le temps ne pas définir ?
Hier serait alors faire marche arrière,
Le souvenir du coucher du soleil abstraire,
Transposer, transcender, transparaître, le fil cousu défaire.
Aujourd'hui la vie à croquer à belles dents, du passé s'abstraire
La peur faire taire, rajeunir à bien plaire
Demain : questionnement ne pas soustraire, se complaire
Rêveries à parfaire, lueurs crépusculaires.
Hoy es ayer. ¿Y si ayer fuese mañana?
Morada adorada, niña, sangre de mi alma.
Ayer fue hoy. ¿Y si hoy fuese mañana?
Inmortalizad en la frágil franja de la esperanza.
Mañana será ayer. ¿Y si mañana fuese como volver,
desaparecer, vencer el espacio y el tiempo torcer?
Ayer: retroceder, abstraer el recuerdo del atardecer,
Trasponer, transcender, lo hilvanado descoser.
Hoy fue la vida relamer, el pretérito desatender,
el miedo remorder, a la postre rejuvenecer.
Mañana es interrogantes sustraer, vertientes descomponer,
sueños por engrandecer, luces del amanecer.
Temps contemporains
Aujourd'hui c'est hier. Et si hier était demain ?
Demeure adorée, sang de mon âme, la douceur de ta main.
Hier fut aujourd'hui. Et si aujourd'hui était demain ?
Immortalisée dans la plage fragile de l'espoir incertain.
Demain sera hier. Et si demain signifiait revenir,
Disparaître, vaincre l'espace et le temps ne pas définir ?
Hier serait alors faire marche arrière,
Le souvenir du coucher du soleil abstraire,
Transposer, transcender, transparaître, le fil cousu défaire.
Aujourd'hui la vie à croquer à belles dents, du passé s'abstraire
La peur faire taire, rajeunir à bien plaire
Demain : questionnement ne pas soustraire, se complaire
Rêveries à parfaire, lueurs crépusculaires.
miércoles, 1 de febrero de 2017
Sin ti
En una explosión de sabores
Te he recordado, inmersa en olores
Me has invadido con los colores
De tu risa, luz de almíbar, palabras mayores.
Una silla taciturna se quedó quieta
Frente a la vida exuberante de tu nieta
Saboreando crema de cigalas, dispuesta
A catar, sin acatar reglas, fusión inquieta.
Te he recordado, inmersa en olores
Me has invadido con los colores
De tu risa, luz de almíbar, palabras mayores.
Una silla taciturna se quedó quieta
Frente a la vida exuberante de tu nieta
Saboreando crema de cigalas, dispuesta
A catar, sin acatar reglas, fusión inquieta.
miércoles, 25 de enero de 2017
À la vie comme à la mort
La mort ? J'en ai peur
Elle est froide au toucher
Dure et éternelle, sans saveur
Discrète ravageuse de champs semés
D'espoirs sans cesse démultipliés
Telle l'araignée elle s'immisce
Au féminin dans mon nid ; trouble esquisse.
Elle m'éprouve, je la désapprouve.
Et qu'est-ce que ça prouve ?
Que je suis chaude au coucher
Douce et temporelle, sans rancoeur
Tempête audacieuse de chants clairsemés
De désespoirs jamais déchantés.
Je tisse, telle Ariane, le fil d'une vie
Sur ses rives ; eaux troubles à l'envi.
Je la découvre, elle approuve.
D'un air sournois, elle se couvre,
En mon for intérieur, je désapprouve.
Elle est froide au toucher
Dure et éternelle, sans saveur
Discrète ravageuse de champs semés
D'espoirs sans cesse démultipliés
Telle l'araignée elle s'immisce
Au féminin dans mon nid ; trouble esquisse.
Elle m'éprouve, je la désapprouve.
Et qu'est-ce que ça prouve ?
Que je suis chaude au coucher
Douce et temporelle, sans rancoeur
Tempête audacieuse de chants clairsemés
De désespoirs jamais déchantés.
Je tisse, telle Ariane, le fil d'une vie
Sur ses rives ; eaux troubles à l'envi.
Je la découvre, elle approuve.
D'un air sournois, elle se couvre,
En mon for intérieur, je désapprouve.
domingo, 15 de enero de 2017
De deux choses lune
Là-haut la lune périmée
Avec son ventre tout rond
Accouche de l’obscurité
Versant nord du jour
Glacial dans sa pureté.
Rayonnant et blond
De son soleil mérité
Splendide lueur qui discourt,
Il interrompt le sombre précipité
Et s’amuse du silence : il fait jour.
Jour et nuit, nuit et jour
Alliées pour l’éternité
Vont et se défont sur fond
D’accord, contraire et doux.
L’un et l’autre sans se précipiter
Tournoient dans une valse de mots doux
L’autre et l’une dans un bond
Gravissent les états distanciés
Qui se touchent sans gravité
Pour l’alternance marier.
C’est ce qu’on dit au jour le jour
Même si la nuit d’étoiles habillée
Osait d’un baiser la lumière faire chavirer,
Nuit et jour aux prises, éprises et acoquinées
Sans cesse en tendresses se déferont.
Vous la connaissiez cette histoire d’amour ?
Avec son ventre tout rond
Accouche de l’obscurité
Versant nord du jour
Glacial dans sa pureté.
Rayonnant et blond
De son soleil mérité
Splendide lueur qui discourt,
Il interrompt le sombre précipité
Et s’amuse du silence : il fait jour.
Jour et nuit, nuit et jour
Alliées pour l’éternité
Vont et se défont sur fond
D’accord, contraire et doux.
L’un et l’autre sans se précipiter
Tournoient dans une valse de mots doux
L’autre et l’une dans un bond
Gravissent les états distanciés
Qui se touchent sans gravité
Pour l’alternance marier.
C’est ce qu’on dit au jour le jour
Même si la nuit d’étoiles habillée
Osait d’un baiser la lumière faire chavirer,
Nuit et jour aux prises, éprises et acoquinées
Sans cesse en tendresses se déferont.
Vous la connaissiez cette histoire d’amour ?
viernes, 13 de enero de 2017
A destiempo
En la época de deshielo, el calor desmorona la solidez del frío,
Pura metamorfosis temporera del agua que erige montañas
La insustancial materia química de moléculas disipa la niebla.
El viento de la libertad sopla, se desmelenan los átomos sombríos,
Se oye el caótico entrechocar de núcleos esporádicos con caña.
Allí estás tú, experimentado el crujir temporal, serrana y traviesa.
Sin perder pie, anclada en la realidad temperamental, sin hacer ruido
Te desvistes de la blancura de la nieve estelar, con arte y maña,
Para recorrer fugaz el paso del tiempo sereno. Y ¡zas! Una flecha te atraviesa.
Las hipótesis tambaleantes de las mentes racionales en pleno estío
Recortan la realidad naufragada de una ciencia por ilustres amañada.
Llegará el día en que las pruebas irrefutables desdibujarán aquellas leyendas.
Pura metamorfosis temporera del agua que erige montañas
La insustancial materia química de moléculas disipa la niebla.
El viento de la libertad sopla, se desmelenan los átomos sombríos,
Se oye el caótico entrechocar de núcleos esporádicos con caña.
Allí estás tú, experimentado el crujir temporal, serrana y traviesa.
Sin perder pie, anclada en la realidad temperamental, sin hacer ruido
Te desvistes de la blancura de la nieve estelar, con arte y maña,
Para recorrer fugaz el paso del tiempo sereno. Y ¡zas! Una flecha te atraviesa.
Las hipótesis tambaleantes de las mentes racionales en pleno estío
Recortan la realidad naufragada de una ciencia por ilustres amañada.
Llegará el día en que las pruebas irrefutables desdibujarán aquellas leyendas.
miércoles, 11 de enero de 2017
Un soupçon
Cette semaine, rien de rien
Rien que d’y penser -et je me retiens !-
Je suis rien moins que bien
Et là, vois-tu, je n’y peux rien.
Parfois, l’élite est un peu vaut-rien
Et ce n’est pas rien !
Les vers, non pas de terre, ne me disaient rien
Et je n’y pouvais rien.
La tête à l’envers, mais un rien,
Comme si de rien n’était
Le jugement tombe en moins de rien
L’honneur alors s’éteint, et ça ne fait rien ?
Le serpent et son venin ne sont bons à rien
Si ce n’est à semer la peur, je n’y suis pour rien
C’est comme ça, rien à faire, non rien de rien
Les mots fusent : vos têtes, sinon rien.
Je m’y refuse, elles partent de rien
Ils reviennent de loin, ce n’est pas rien
Je réfute l’accusation : je n’y étais pour rien !
Une dette ? Ma tête ? Pour trois fois rien ??!!
Inculpée, rien de plus, rien de moins
Que pour avoir osé penser un rien
A d’autres peuples, les moins que rien
Qui, à l’inverse des oiseaux, migrent loin
Vers le froid pour y être réduits à rien
Sans qu’aucuns fils barbelés ne puissent rien
Contre leur volonté de fer, de faire en moins de rien
De leur misère une vie autre, un poil, un rien.
Sans armes, les populations en larme
Résistent, persistent, insistent : rien à perdre, elles rament
Et nous ? Rien à foutre, mais alors rien de rien
Rien que d’y penser -et je me retiens !-
Je suis rien moins que bien
Et là, vois-tu, je n’y peux rien.
Parfois, l’élite est un peu vaut-rien
Et ce n’est pas rien !
Les vers, non pas de terre, ne me disaient rien
Et je n’y pouvais rien.
La tête à l’envers, mais un rien,
Comme si de rien n’était
Le jugement tombe en moins de rien
L’honneur alors s’éteint, et ça ne fait rien ?
Le serpent et son venin ne sont bons à rien
Si ce n’est à semer la peur, je n’y suis pour rien
C’est comme ça, rien à faire, non rien de rien
Les mots fusent : vos têtes, sinon rien.
Je m’y refuse, elles partent de rien
Ils reviennent de loin, ce n’est pas rien
Je réfute l’accusation : je n’y étais pour rien !
Une dette ? Ma tête ? Pour trois fois rien ??!!
Inculpée, rien de plus, rien de moins
Que pour avoir osé penser un rien
A d’autres peuples, les moins que rien
Qui, à l’inverse des oiseaux, migrent loin
Vers le froid pour y être réduits à rien
Sans qu’aucuns fils barbelés ne puissent rien
Contre leur volonté de fer, de faire en moins de rien
De leur misère une vie autre, un poil, un rien.
Sans armes, les populations en larme
Résistent, persistent, insistent : rien à perdre, elles rament
Et nous ? Rien à foutre, mais alors rien de rien
lunes, 9 de enero de 2017
domingo, 8 de enero de 2017
THE END
Rien
Ou plutôt l'odeur
De ce qui fut terrien
Et qui maintenant n'est plus rien.
Rien
Ou plutôt la peur
De ce qui à présent vient
Et qui inéluctablement se meurt.
Rien
Ou plutôt l'ardeur
Des peuples à récupérer leurs biens
Et qui furent esclaves sans affront, au front baigné de sueur.
Rien
Ou plutôt l'horreur
Des malheurs s'abattant comme des vaut-riens
Sur l'écorce souillée et violente en tout bien tout honneur.
Rien
Ou plutôt l'ampleur
Des déserts à l'infini de sable fin,
Cimetières secs de corps asséchés et cœurs arrachés ; douleur !
Rien
Ou plutôt la torpeur
Des os déchiquetés par les siens,
Cannibales de la survie, chiennes et chiens tueurs.
Rien
Ou plutôt la frayeur
Figée des visages effrayés, effarés et malsains
Sang coagulé, yeux desorbités, chair de puanteur sans fraîcheur.
Enfin
Vint
La fin
THE END
Ou plutôt l'odeur
De ce qui fut terrien
Et qui maintenant n'est plus rien.
Rien
Ou plutôt la peur
De ce qui à présent vient
Et qui inéluctablement se meurt.
Rien
Ou plutôt l'ardeur
Des peuples à récupérer leurs biens
Et qui furent esclaves sans affront, au front baigné de sueur.
Rien
Ou plutôt l'horreur
Des malheurs s'abattant comme des vaut-riens
Sur l'écorce souillée et violente en tout bien tout honneur.
Rien
Ou plutôt l'ampleur
Des déserts à l'infini de sable fin,
Cimetières secs de corps asséchés et cœurs arrachés ; douleur !
Rien
Ou plutôt la torpeur
Des os déchiquetés par les siens,
Cannibales de la survie, chiennes et chiens tueurs.
Rien
Ou plutôt la frayeur
Figée des visages effrayés, effarés et malsains
Sang coagulé, yeux desorbités, chair de puanteur sans fraîcheur.
Enfin
Vint
La fin
THE END
jueves, 5 de enero de 2017
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