Pétrir pour le plaisir la pâte
De mes deux mains sans hâte
Fléchir sans réfléchir l'échine
Là où à te tartiner je m'échine.
Miel de la langue, que de louanges !
Je savoure tes gestes qui me mènent aux anges
Mariant douceur de tes mains
Et fougue appétissante de tes reins.
Enfin, tu arroses de ton jus le creux de mes braises
Je brûle et me laisse cuisiner, n'en déplaise
Toi et moi, en émulsion étouffant nos ébats détroussés
De saveur qui montent en ardeur marinée et remaniée.
Roucoulements, hanches et leur va et vient
Nous fonçons avant de fondre tel le chocolat
Tu t'enflammes, tu flambes, t'exclame : je viens !
Tu m'enrobes, je me dérobe, caramel en émoi.
La Parole J’ai la beauté facile et c’est heureux. Je glisse sur les toits des vents Je glisse sur le toit des mers Je suis devenue sentimentale Je ne connais plus le conducteur Je ne bouge plus soie sur les glaces Je suis malade fleurs et cailloux J’aime le plus chinois aux nues J’aime la plus nue aux écarts d’oiseau Je suis vieille mais ici je suis belle Et l’ombre qui descend des fenêtres profondes Epargne chaque soir le coeur noir de mes yeux. Paul Eluard, Capitale de la douleur, 1923
Suscribirse a:
Entradas (Atom)
La louve
Ecrivons sur la page Pendant que la mer dégage Si la mère enrage Elle effacera toutes les pages
-
A la palabra "mama" se le asocia comúnmente la palabra "cáncer". Es una pena que sociedades puritanas como la norteame...
-
Coups de pinceau du poète Coups de canon de lettres Respiration de traits alertes Hiéroglyphes, tortues altières Carapa...
-
No hay seguridad absoluta, ni certeza absoluta, ni tampoco certidumbre absoluta, ni siquiera tiempo absoluto, cuando menos espacio absolut...